Sainte Argyrie
Lors de la consécration de l’église, des reliques de la Sainte furent scellées dans le maître autel. C’est pourquoi la paroisse est particulièrement attachée à la mémoire de Sainte Argyrie.
Issue d’une pieuse famille grecque de Prousse (Bithynie), sainte Argyrie venait de contracter mariage, lorsqu’un Turc de ses voisins tomba follement amoureux de la jeune épousée. Ayant été repoussé dans ses propositions, il la dénonça auprès du juge local, prétendant qu’elle s’était engagée à se convertir à l’Islam.
Elle fut arrêtée et transférée à Constantinople pour y être jugée. Devant son accusateur, elle répétait avec calme et résolution, malgré les coups et les tortures répétés, qu’elle n’avait jamais fait de telles promesses et qu’elle était prête à mourir chrétienne.
Les audiences et les emprisonnements successifs durèrent pendant dix-sept années complètes sans que la sainte ne cédât aux pressions des juges ou des femmes de mauvaises vies qui partageaient sa cellule et ne cessaient de la tourmenter.
Elle ajoutait à ces épreuves les labeurs du jeûne et de la prière, et était remplie d’une telle joie de souffrir ainsi par amour du Christ que, lorsqu’un riche chrétien intervint pour la faire libérer, elle refusa de quitter sa prison qu’elle considérait comme un palais royal. Elle trépassa ainsi dans son cachot et fut ensevelie par des chrétiens. Trois ans plus tard, on découvrit son corps incorrompu et dégageant un délicieux parfum.
La mémoire de la sainte nouvelle martyre Argyrie le 30 avril.